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Safran investit 3,4 milliards de dirhams à Nouaceur et crée 600 emplois

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le groupe français Safran a lancé, le 13 octobre 2025, la construction d’un complexe industriel de moteurs d’avions à Nouaceur. Cet investissement colossal de 3,4 milliards de dirhams marque une nouvelle étape dans le développement du secteur aéronautique marocain et consolide la position du Royaume comme hub stratégique mondial dans la propulsion aérienne.

Un complexe industriel à haute valeur technologique

Implanté au sein de la plateforme Midparc Casablanca Free Zone, le complexe comprend deux unités majeures:

  • une usine d’assemblage final et de test des moteurs LEAP-1A,
  • un centre dédié à la maintenance, réparation et révision (MRO) de ces moteurs.

L’usine, d’une superficie de 13 000 m², produira jusqu’à 350 moteurs LEAP-1A par an dès 2027 — des moteurs de nouvelle génération équipant notamment les Airbus A320neo, parmi les plus utilisés au monde.

Le centre MRO, s’étendant sur 25 000 m², assurera quant à lui la maintenance annuelle d’environ 150 moteurs, renforçant la capacité régionale de maintenance pour les opérateurs africains et moyen-orientaux.

Un projet catalyseur pour l’emploi et l’innovation

Ce projet structurant générera 600 emplois directs hautement qualifiés d’ici 2030, ainsi que plusieurs centaines d’emplois indirects dans la logistique, la sous-traitance et les services techniques. À plus long terme, Safran prévoit 2000 recrutements supplémentaires au Maroc dans les cinq prochaines années.

Pour accompagner cette montée en puissance, le groupe collabore étroitement avec l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA), voisin du site. Les programmes de formation y intègrent désormais des modules de mécanique de précision, maintenance prédictive et contrôle non destructif, afin de répondre aux besoins d’une industrie en pleine transformation technologique.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a salué un projet « catalyseur de transformation » pour le secteur, soulignant qu’il s’agit d’« un jalon majeur vers la souveraineté industrielle et technologique du Royaume ».

Safran et le Maroc: un partenariat industriel d’excellence

Présent au Maroc depuis plus de 25 ans, Safran y exploite déjà une dizaine de sites couvrant la production de systèmes électroniques, de nacelles et de câblages aéronautiques. Le complexe de Nouaceur vient compléter cet écosystème en introduisant pour la première fois l’assemblage final de moteurs, cœur technologique de l’aviation commerciale.

Le président du conseil d’administration, Ross McInnes, a souligné que Safran « ne produit pas au Maroc, mais avec le Maroc », rappelant la logique de codéveloppement industriel et de confiance mutuelle.

Pour Olivier Andriès, directeur général du groupe, « le Maroc offre un environnement compétitif, des talents qualifiés et une stabilité rare », autant d’atouts qui en font « un point d’ancrage stratégique entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient ».

Une industrie verte et tournée vers l’avenir

Safran s’est engagé à alimenter tous ses sites marocains en énergies renouvelables dès 2026, dans le cadre d’un accord signé avec le ministère de la Transition énergétique. L’objectif: réduire de 50 % les émissions de CO₂ des activités locales d’ici 2030.

Le complexe de Nouaceur intégrera des technologies de récupération d’énergie, de recyclage avancé et sera certifié selon les standards HQE (Haute Qualité Environnementale).

Cette orientation s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de décarbonation industrielle, qui fait du Maroc un modèle de compatibilité entre performance économique et engagement climatique.

Le Maroc, pôle aéronautique de référence en Afrique

Avec plus de 150 entreprises et 25 000 emplois directs, dont près de la moitié occupés par des femmes, le Maroc s’est imposé comme l’un des pôles aéronautiques les plus dynamiques au monde.

La région de Casablanca-Settat concentre l’essentiel de cette activité, abritant un écosystème complet allant du câblage à la propulsion, en passant par les composites et l’électronique embarquée.

L’arrivée du complexe Safran agit comme un accélérateur pour la sous-traitance locale, ouvrant la voie à une intégration industrielle plus profonde et à la montée en compétence des PME marocaines.

Une coopération franco-marocaine durable

Ce projet emblématique illustre la continuité du partenariat économique entre la France et le Maroc. Outre les synergies industrielles, il prévoit un volet académique fort: échanges entre écoles d’ingénieurs, recherche appliquée conjointe et co-conception de solutions innovantes.

Pour le Maroc, cela signifie une montée en expertise sur les systèmes complexes; pour Safran, une diversification stratégique de ses implantations dans un environnement à fort potentiel.

Un symbole de la vision royale pour un Maroc industriel et compétitif

Pour Ryad Mezzour, ce complexe incarne « le Maroc émergent voulu par le Souverain » — un pays qui mise sur sa jeunesse, son savoir-faire et sa stabilité pour bâtir un avenir industriel durable.

Grâce à la vision royale, des initiatives comme Midparc ou les zones industrielles intégrées placent le Royaume parmi les destinations privilégiées des investisseurs de haute technologie.

L’investissement de 3,4 milliards de dirhams et la création de 600 emplois qualifiés à Nouaceur traduisent un engagement commun entre Safran et le Maroc: produire des technologies de pointe, former les talents de demain et inscrire le Royaume dans le cercle restreint des nations maîtrisant la propulsion aéronautique.

Ce projet ne pose pas seulement la première pierre d’un site industriel: il érige le Maroc comme un acteur clé de l’aviation mondiale — un pays qui regarde désormais vers le ciel, avec ambition et confiance.

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